Le mieux c'est d'essayer avec des longs bouts de bois et des serre-joints.
tu dois pouvoir avoir le maximum de traction horizontale quand les avirons sont perpendiculaires à l'axe du bateau: bras tendus, corps en arrière, à la limite d'être suspendu à l'aviron, mais il faut aussi pouvoir te redresser sans effort au moment où la pelle sort de l'eau!
Généralement, une distance de 25 cm est adoptée entre la face arrière du banc et l'axe de l'aviron mais ça dépend de la largeur du bateau, de son franc-bord et de l'écart vertical entre le banc et le bas de la dame de nage.
Par rapport à l'axe du banc, il suffit de décaler ta dame de nage vers l'arrière de la longueur de ton avant bras.
Mmmh, tu vois, Tuco, le monde se divise en deux catégories : Ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent. Toi, tu creuses... An-y-An-y-An...Ouin, Ouin, Ouin...
J'ai construit l'an dernier une chaloupe à avirons pour un client. Heureusement qu'on a essayé, dans la mesure où par rapport à ce qui était prévu par l'architecte, le banc de nage a été décalé de plus de 30 cm, et les dames de nage de plus de 40 cm, en raison de la morphologie du client, et les cale-pieds avaient bougé également. Pour moi, la solution est effectivement les serre-joints et deux bouts de bois (on avait essayé avec des planches...) pour essayer. La position confortable se joue à peu de centimètres...
J'irais m'entraîner sur l'étang du coin, histoire de sentir la résistance de la flotte. L'impression n'est pas du tout la même... L'effort dans le vide n'est pas le même...
Avec toute mes excuses, Wedell, les réponses apportées dans ce post ne sont valables que pour un canot "moyen" dans des mers "moyennes".
Si tel n'était pas le cas, tous les bateaux du monde auraient les mêmes avirons... Vivier donne en première approximation une longueur égale à deux fois le bau au niveau des dames de nages mais il illustre ça avec des modèles plus longs et étroits ou plus courts et plus larges...
Personnellement, et pour les avoir pratiqués de nombreuses heures en mer ouverte et dans des conditions difficiles, je préfère les avirons Irlandais : très longs, la pelle à peine plus large que le fût de section carrée, peu de fardage face au vent, pas besoin de trévirer, facilité pour remettre l'embarcation sur des rails au portant (le bout de la pelle est très loin de l'axe du bateau).Dans des mers moins dures, on peut préférer une pelle plus large mais, face à un vent fort, il faudra trévirer, ce qui est toujours fatigant à la longue et qui peut donner de brusques coups de frein ou jouer de mauvais tours dans des mers très courtes. On le voit sur de nombreuses photos:
-dans un environnement hostile: pelles longues et étroites, pas de trévirage (y compris les kayaks du Groenland);
-dans des conditions plus facile ou quand la rive n'est pas loin: pelles larges, souvent concaves, et trévirage.
Pour des avirons, c'est comme pour une hélice, , la force motrice étant très faible (+/- 250-300 Watts),c'est même encore pire! le calcul ne peut pas tout, si on peut essayer, c'est mieux.
Je ne vois pas bien le pourquoi des excuses mais j'ai peut-être raté un épisode?
Dans ce fil, on parle bien d'une paire d'avirons à installer sur un dériveur, pas de la pêche à la morue sur les grands bancs? Les valeurs moyennes ne sont que des bases qui doivent être modulées en fonction du bateau, du programme et de la force physique du nageur, non?
Quant aux pelles étroites et fûts carré, c'est aussi ma préference pour la mer.
Trévirer, c'est faire faire un quart de tour à l'aviron quand on amène la pelle vers l'avant pour diminuer la prise au vent et à la mer.
Le bois, c'est comme du contreplaqué massif en plus beau.
Je m'excuse simplement parce que, pour une fois je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi.
Je maintiens ce que je disais, si on peut essayer avec un système provisoire (serre joints) le mieux est de le faire, dans les conditions les plus difficiles possibles (limitées par la résistance des serres joints et autres pinces étau).
On arrive souvent à des résultats bien différents de ceux définis par la théorie. De toute façon, il vaut mieux se retrouver sur l'étang du bois de Boulogne avec des avirons conçus pour les bancs de Terre Neuve que l'inverse.
Autre chose: dans les plans d'avirons anciens, on cite souvent le frêne: sur nos embarcations modernes et souvent légères, c'est un bois que l'on a tout avantage à abandonner au profit de résineux relativement denses et bien droit de fil (pin d'Oregon ou mélèze d'origine nordique, voire pin de Touraine ou pin noir d'Autriche). Sur les avirons que j'ai construit ( 8 paires plus 4 godilles), je n'ai jamais eu à rajouter de bois: il m'a toujours fallu raboter pour trouver la souplesse et l'équilibre adéquat alors que je respectais un échantillonnage préconisé pour du frêne, d'où un gian de poids d'environ 30%. depuis, seule une godille pour un muscadet a cassé, mais elle était en sapin blanc (Abies jesaisplusquoi)
Je pense aussi que c'est une bonne base; je remarque simplement que la Navy parle de 10 pouces et la royale de 25 cm (c'est la même chose), idem pour Dervin (20 à 30 cm pour les yachts, 18 à 30 cm pour les embarcations de service) qui précise la hauteur au-dessus des bancs: 20 à 30 cm. Les curraghs (sans doute les meilleures embarcations d'aviron de mer) ont l'axe des avirons à une quarantaine de cm du banc et à une hauteur assez faible(15 à18 cm?). ces bateaux sont tellement étroits que les poignées d'avirons se croisent, on se tape pas mal sur les doigts au début.