Problème sur contreplaqué

[Rochais]

Bonjour
J ai lu les docs techniques de l epoxy. Une chose m ennuie. Dans le hangar ou je veux mettre le bateau la température n'atteindra jamais 15 degré ( sauf peut être en plein été et la se sera l inverse trop chaud). C est un grand hangar en tole dans un chantier de gardiennage et de réparation navale (surtout polyester). Il y a 3 ans lors des premiers travaux on a eu très froid.

[Lorem Ipsum]

Bonjour
J ai lu les docs techniques de l epoxy. Une chose m ennuie. Dans le hangar ou je veux mettre le bateau la température n'atteindra jamais 15 degré ( sauf peut être en plein été et la se sera l inverse trop chaud). C est un grand hangar en tole dans un chantier de gardiennage et de réparation navale (surtout polyester). Il y a 3 ans lors des premiers travaux on a eu très froid.

Pas sûr qu'en Vendée la météo soit plus rigoureuse que dans nos Alpes. L'humidité sera probablement le facteur limitant.
Mon expérience avec la résine WS et le durcisseur 207 m'a permis de travailler jusqu'à 10°C, mais en effet il y a des limites.
Voilà ce que dit West System

Ça te laisse de la marge. Des dizaines de chantiers dans ta région font des bateaux bois-epoxy, ça doit vouloir dire quelque chose.
En tout cas, on peut dire sans risque qu'avec le polyester sur le bois, tu seras déçu.

[Rochais]

Le bateau est en Bretagne. Et je ne ferai absolument pas de polyester vu les problèmes que ça engendre sur le bois. Compte tenu du tableau west system je dirai que dans mon cas le durcisseur 205 serai le plus approprié.

[Lorem Ipsum]

Tu peux aussi questionner Sicomin, ils ont une gamme de durcisseurs.
J'emploie les deux.
Sicomin te donneront des conseils, parfois plus que tu ne souhaites, pas toujours facile de leur faire accepter ta commande telle quelle. Mais ils sont sympa.
https://www.boutique-resine-epoxy.fr/65 ... epoxy-bois

[Balise]

J'ai construit Apogon sous le climat Sarthois en CP stratifié verre/époxy. Si j'avais dû attendre les "conditions normales de température et de pression", j'y serais encore après plus de quatre années de travail. Aussi je confirme, également après avis du technico Sicomin, que la Résine 5550 "spéciale" bois finira toujours par solidifier, quelle que soit la température, tout en respectant scrupuleusement les proportions base/durcisseur. Cela induit forcément du délai supplémentaire pour passer d'une opération à l'autre, il faut s'organiser en coséquence. Il fallait simplement pouvoir réchauffer légèrement le bidon de base pour conserver une fluidité qui facilitait le puisage, le mélange et, dans une certaine mesure, l'application. L'humidité est beaucoup plus rédhibitoire. Je recommanderais l'usage d'un humidimètre puis le passage si nécessaire d'un coup de pistolet à air chaud qui assèche au moins superficiellement le support tout en le réchauffant momentanément.
Sachant que de toute façon il ne faut pas encapsuler plus de 15 à 17% d'humidité.
Par contre il faut prendre beaucoup de précautions au niveau des mesures et équipements de protection individuelle lors de la manipulation de l'époxy. Je n'étais pas au départ allergique à ces molécules mais je le suis devenu. Tant que les composants ne sont pas totalement solidifiés il existe des émanations. Savoir que même à partir du moment où la résine est durcie, parfois une heure seulement dans de bonnes conditions, la polymérisation n'est totalement achevée qu'au bout d'une semaine. Il faut surcoucher avant 24h ou bien dépolir pour garantir la bonne adhésion. Attention également au ponçage qui engendre pollution et possible irritation. Masque absolument obligatoire.
Cela-dit, l'époxy-beurk reste un produit étonnant et après presque une année d'usage Apogon ne s'est toujours pas disloqué ni délaminé.

[ribor]

J'ai construit Apogon sous le climat Sarthois en CP stratifié verre/époxy. Si j'avais dû attendre les "conditions normales de température et de pression", j'y serais encore après plus de quatre années de travail. Aussi je confirme, également après avis du technico Sicomin, que la Résine 5550 "spéciale" bois finira toujours par solidifier, quelle que soit la température, tout en respectant scrupuleusement les proportions base/durcisseur. Cela induit forcément du délai supplémentaire pour passer d'une opération à l'autre, il faut s'organiser en coséquence. Il fallait simplement pouvoir réchauffer légèrement le bidon de base pour conserver une fluidité qui facilitait le puisage, le mélange et, dans une certaine mesure, l'application. L'humidité est beaucoup plus rédhibitoire. Je recommanderais l'usage d'un humidimètre puis le passage si nécessaire d'un coup de pistolet à air chaud qui assèche au moins superficiellement le support tout en le réchauffant momentanément.
Sachant que de toute façon il ne faut pas encapsuler plus de 15 à 17% d'humidité.
Par contre il faut prendre beaucoup de précautions au niveau des mesures et équipements de protection individuelle lors de la manipulation de l'époxy. Je n'étais pas au départ allergique à ces molécules mais je le suis devenu. Tant que les composants ne sont pas totalement solidifiés il existe des émanations. Savoir que même à partir du moment où la résine est durcie, parfois une heure seulement dans de bonnes conditions, la polymérisation n'est totalement achevée qu'au bout d'une semaine. Il faut surcoucher avant 24h ou bien dépolir pour garantir la bonne adhésion. Attention également au ponçage qui engendre pollution et possible irritation. Masque absolument obligatoire.
Cela-dit, l'époxy-beurk reste un produit étonnant et après presque une année d'usage Apogon ne s'est toujours pas disloqué ni délaminé.

Désolé de squatter le sujet original mais je n'ai rien à ajouter aux réponses précentes et c'est pour une seule question à Balise, certes double mais rapide (et dont je ne trouve pas la réponse dans le sujet sur "Apogon")...: l'utilisation de l'epoxy c'était juste en strat extérieure et/ou collage ponctuel ou également pour un assemblage par joint congé (type "cousu/collé)... et sous quelle température mini..?

[Rochais]

Vous ne squattée pas la réponse m intéresse également

[Rochais]

Squattez est plus juste !

[Balise]

Toute la structure d'Apogon est assemblée grâce à des joints-congés de résine chargée à la poudre de bois (Woodfill). Il y en a plusieurs centaines de mètres. Ou bien par collage/vissage à la résine chargée également sur tasseaux pour les planchers et ponts de cockpit sous lesquels il est impossible de réaliser des joints-congés faute de place. Les angles (quille bordé et bouchains ainsi que pont avant/livet en plus du collage vissage sur la bauquière) sont renforcés avec des bandes de strat en bi-biais de 450 g/m2 intérieur et extérieur avant stratification. Tout cela a nécessité la mise en oeuvre de plus de 100 kg de résine...

[Balise]

Zut, oublié de répondre sur la température. Je pensais avoir abordé ça dans le précédent message. L'hiver j'ai souvent attendu que la température monte au dessus de 5 à 10°C dans l'atelier pour sortir les bidons de résine que je gardais au chaud dans la maison. Il fallait attendre ensuite plusieurs jours, voire une semaine pour que la résine soit durcie. Quand la coque était retournée, j'arrivais à chauffer au dessus de 10°C avec un radiateur électrique soufflant. Et comme je l'ai déjà dit l'attention doit être surtout portée sur l'humidité des supports que l'on traite.

[ribor]

@Balise: Merci ! je pense que ça intéressera également Rochais

[Rochais]

merci Balise et aux autres pour vos précieux conseils.

[Rochais]

Petites questions subsidiaires.
- Quand vous dites stratification légère , c'est bien : 1couche d'époxy sur laquelle on vient mettre du tissus de verre, que l'on réimprègne d'époxy ? (on n'est pas d'accord avec mon fils !)pas besoin de refaire après sechage une autre couche de tissus et d'époxy ?
- 2ème interrogation car je n'ai trouvé la réponse nul part, combien d'époxy environ pour une surface d'environ 30m2 (ça doit dépendre de la marque et la viscosite admettons de la sicomin 5550).
et dernière question quelqu'un aurait il une astuce pour poncer : j'ai commencé sur un panneau de baille de mouillage de 55cmx55cm avec une ponceuse vibrante (j'avais pas celle a bande) grain 40 et au bout d'une heure je n'ai pas fais la moitié du panneau (J'imagine les 30m2).
Merci

[to]

Stratification : sur ton contreplaqué bien poncé, bien sec, bien propre, tu imprègnes d’époxy le bois, tu laisses pénétrer quelques minutes, tu rajoutes éventuellement un peu d'époxy sur les parties un peu "sèches", tu poses ton tissu de verre et tu rajoutes de l'époxy par-dessus jusqu'à le tissu soit bien imprégné. Je te conseille de finir par une couche de tissu d'arrachage, comme ça pas besoin d'une couche supplémentaire d'époxy et moins de ponçage pour avoir une belle surface.

Quantité d'époxy : je dirai à peu près le même poids de résine que de tissu.

Pour le ponçage la ponceuse orbitale marche bien, sans danger de tout défoncer comme avec la ponceuse à bande. La ponceuse à bande bien maniée est plus puissante, mais gaffe aux dérapages !

[Balise]

Par stratification légère, pour compléter ce qui vient d'être très justement dit, on peut parler d'un taffetas de 160g/m2. Mais s'il faut renforcer une réparation il peut être intéressant d'utiliser un "tissage" (qui n'en est pas un : deux unidirectionnels cousus l'un sur l'autre à 90° avec une orientation de 45° dans le lé) de "Bi-biais" de 300g/m2. Une couche ou deux couches, voire plus dans certains cas. Tout dépend de ce que l'on demande à la strat en fonction de l'endroit où elle est utilisée. Lorsqu'on surcouche il faut le faire frais sur frais, en tout cas avant 24 heures. Quant au tissus d'arrachage il doit être très soigneusement appliqué, assez rapidement après la résine pour qu'il soit efficace. Attention aux grandes surfaces quand il fait assez chaud. Par manque d'expérience et de jugeote j'ai eu quelques déboires avec ça au début. Ce qui fait que j'ai évité d'en utiliser par la suite. De toute façon si on doit passer un enduit il faudra poncer d'abord. Par contre pour des endroits assez contournés, parties concaves ou convexes, même si on respecte les rayons de courbure minimum, il peut être intéressant d'utiliser du film d'emballage étirable voire du film alimentaire pour finir d'appliquer correctement, à la main, l'épaisseur de strat sur son support au fur et à mesure de la prise. Le film se décolle très facilement ensuite.