Chose que je ne vous avez pas dit, en plus de retrouver un emploi c'est un déménagement que je vais faire ! C'est pour ça que depuis le début je travaille aussi vite que je peux, pas sûr que je retrouve de quoi bricoler aussi facilement. Je continue donc à me presser pour finir les derniers détails de ce bateau.
Au début du projet j'appelai cette phase l'aménagement du pontage car je m'imaginais que j'allais ajouter plein de pièces dessus pour différentes fonctions. Finalement, j'ai trouvé pleins d'astuces pour garder le pontage vide , ce qui permet de plus facilement poser le bateau à l'envers dans la voiture ou sur des barres de toits.
D'abord après mon premier test la semaine dernière ou j'ai pris de l'eau dans le bateau par le puits, je me suis rendu compte que j'avais oublié de faire des trous pour faciliter le vidage sur la terre ferme quand l'éponge ne suffira pas. Ces trous sont au coin arrière du cockpit, ils ont aussi un rôle crucial en cas de chavirage que j'explique plus bas.
En cas de chavirage, le bateau flottera relativement haut sur le pontage grâce aux compartiments étanches. Mon idée pour le remettre à l'endroit est de commencer par appuyer sur l'arrière du bateau qui est un grand volume étanche, le bateau va se redresser et l'eau du cockpit se videra par l'ouverture et ces deux trous que j'ai fait. A ce moment le bateau sera exempt d'eau, il faudra le maintenir levé et le remettre droit en le tournant sur lui-même, le tout en nageant et c'est pas forcément gagné. Ensuite pour remonter à bord il faudra passer une sangle autour de l'arrière du bateau qui est plus stable et s'appuyer dessus avec un pied pour monter à plat ventre sur le pontage au niveau de la trappe. Il suffira ensuite de s'asseoir sur le pontage les pieds dans l'eau pour être stable, en profiter pour réarranger le tout, puis de s'asseoir dans le cockpit. Donc théoriquement il est possible de remonter à bord après un chavirage sans avoir d'eau à l'intérieur ! Mais tout ça dépend de l'étanchéité du compartiment arrière, et notamment de la trappe qui je sais ne l'est pas. Ça sera une question de temps avant que trop d'eau entre dedans je pense.
Sachant ça, j'ai longuement hésité à faire des trous de vidage sur le compartiment arrière. Pourquoi faire vous allez dire ? Parce que je me suis rendu compte qu'il y a possiblement une voie d'eau entre le cockpit et le compartiment, et que la trappe n'étant pas totalement étanche il y aura de l'eau qui rentrera et qu'il faudra vider. Mais si je fais des trous de vidange ça sera encore pire, sauf si je fais un système de clapet ! Donc j'ai fait des trous et je les ai rebouchés par un joint en chambre à air qui fait office de clapet. A tester, si trop d'eau entre par dedans quand le bateau est retourné alors j'imprimai des bouchons en plastique mous.
J'ai réalisé le bouchon de puits. C'est un rectangle bien plus large que long, donc il s'arcboute souvent dans le puits.
J'ai décidé de remédier au fait que l'aileron est beaucoup trop exposé à l'usure, quand je pose le bateau je fait pivoter toute sa masse dessus ! Pour ça j'ai thermoformé et collé une baguette PVC dessus. Le thermoformage au décapeur thermique s'est pas trop mal passé même si le plastique s'est un peu déchiré dans l'arrondi, ça aurait pu être pire vue le rayon de courbure.
Juste une photo du bateau stocké en intérieur maintenant que j'ai retiré le chantier. Ça me fait une super décoration
Aussi le beau temps à pointé son bout du nez et je me suis précipitée dehors pour commencer le gréement. Dans mon futur logement je n'aurai peut-être pas la place de faire ce genre de chose.
La voile que j'ai est en fait trop grande car le mât plonge de 30cm dans la coque, mais ça passe en mettant un ris. Ça devrait suffire pour faire les premier test à la voile cet été et d’analyser l'équilibrage sous voile, mais c'est sûr qu'à l'avenir je vais devoir en coudre une car celle-ci commence sérieusement à vieillir.
La drisse repasse sur le crochet de l'amure pour passer au-dessus de l’hiloire et être noué sur un taquet dans le cockpit. Je me suis posé tellement de questions sur comment faire ce cheminement si simple une fois la voile hissée.
J'ai testé le montage et démontage du gréement en étant assis dans le cockpit comme si j'étais sur l'eau. C'est possible mais évidemment un peu galère, pourtant il faudra le faire au cas où les conditions de vent changeraient. Gros risque : si durant cette opération de manipuler un mat de 3m je perd l'équilibre et chavire, la mat et la bôme coulent !
J'ai plusieurs mois avant pour y remédier : insertion de polystyrène, de vessie ou de bouchons dans le mât et la bôme.
Le rangement du gréement quand on repasse à la pagaie. La bôme est au final la plus galère à ranger car il faut la mettre dans le cockpit sous une jambe.
Pour attacher les mâts sur l’hiloire, j'ai fait un système simple de boucle sandow. Le pontage n'a pas besoin de recevoir d'autre chose pour tenir les demi-mâts.
Et enfin l'amarre, encore une fois j'ai cherché à libérer le pontage au max donc je l'ai fait passer par le passage du mât. L'amarre est noué sur une bitte à l’intérieur avec un nœud coulant que je peux détacher quand il faut faire passer le mât.
Voilà demain si le soleil se maintient je suis prêt à naviguer plus longtemps dans une zone plus adaptée de la Garonne ! Ça sera aussi l'occasion de tester le gouvernail.