wedell a écrit : ↑20 août 2019 13:22
Il y a peut-être des moyens moins risqués de savoir si la chance t'aime encore?
Alors j’ai tenté une expérience pour tester si la chance m’aime encore : retrouver l’historique du Pitalugue.
Jibi avait enquêté auprès des douanes de Marennes, de La Rochelle, aux Aff Mar et autres administrations. En vain.
Dernière piste, les archives départementales. Début Janvier, nous y allons avec Jibi. Un gentil archiviste finit par trouver trace des fiches bateau entre 1898 et 1985. Il y a juste 13 épaisses boites archives, classées par ordre alphabétique du nom de bateau.
Problème, je n’ai justement pas le nom originel du bateau. Il va falloir éplucher toutes les fiches.
On se fait la boite « A », en 1 heure avec Jibi, sans succès.
Il faudra revenir. Pas de pb, me dis-je à l’époque, nous ferons ça à l’occasion de la mizalo du Marlin.
Patatras, pas de mizalo officielle.
Alors que Ar Pitalugue semblait boire moins, je pouvais le laisser 4 jours pour aller à La Rochelle.
Et hop, nous voilà partis à 3 dans un First 31.7.
Premier test de chance : la météo. Il fait beau, le vent porte au Sud, mais pétolant.
On quitte la Trinité un mardi vers 13h, non sans avoir salué la belle réalisation de Maitre Yoda. Facile, le 2e bateau au pied de la descente.
La chance arrive. Avant même Hoëdic, ça rentre, le spi est hissé, il porte bien.
Un long bord sous spi vers Yeu que l’on atteint à la nuit tombante. On affale le spi, juste quand les feux s’allument et nous guident vers Port Joinville (c’est bien aussi le GPS !!).
Le lendemain, Mercredi, encore 60 miles à faire, avec un début au près, et une molle annoncée.
La chance tourne, le vent sera encore secteur Nord Jeudi pour remonter, mais passe à l’Est le dernier jour. Il ne restera pas beaucoup de temps pour les archives de LR !
Faut pas s’obstiner, la chance ça se mérite aussi. Décision est prise d’aller aux Sables et louer une voiture pour finir le voyage vers La Rochelle.
Il fait beau et chaud, les plages sont bondées. On préfère l’ambiance paisible et climatisée des Archives.
Quatre heures plus tard, les 12 boites de quelques milliers de bateaux sont épluchées : point de Paraveau 9m né en 1967.
Wedell, j’ai testé la chance, elle n’était pas aux archives.
J’ai trouvé un acon de 1922, des bateaux à moteur de 2CV, même le plan Cornu acheté par le jeune Devedjian ou encore le bateau de JJ Herbulot.
La chance est revenue pour le retour. Départ au lever du soleil des sables, arrivée au coucher de soleil à la Trinité. Encore beaucoup de spi, à nouveau tribord amure !!
De la pétole, du moteur, et un finish où le bateau avance tout seul dans le petit temps et mer d’huile.
Ar Pitalugue m’aura apporté la chance de faire une super nav, mais hélas, je ne saurais pas qui l’a fait construire.