Du pain, de temps en temps !
Le four de la maison était, comme beaucoup d'autres, à l'abandon après la guerre, transformé en poubelle et donc entrain de s'écrouler. Par chance la voûte et la sole étant encore bonnes, nous n'avons eu qu'à refaire la charpente et remonter quelques bouts de murs, il y a 10 ans.
J'en parle pour avoir l'occasion de présenter, à ceux qui ne connaissent pas, une très belle mécanique ; un pétrin Artofex.
Il suffit d'avoir pétri une seule fois 20 kg de farine, pour comprendre l'importance du pétrin en boulangerie . C'est un énorme chewing-gum de 35 kg qui absorbe placidement toute l'énergie qu'on lui donne. Rien à voir avec la manipulation d'une varlope ou d'une herminette. Mortel.
Artofex est une vieille marque Suisse. Celui-là a été fabriqué juste après la guerre. Le beau principe de base était de reproduire le geste de l'homme qui pétrit avec ses 2 bras et de faire solide, l'obsolescence programmée n'était pas encore inventée. De la fonte, du bronze, un alliage qui ne rouille pas pour la cuve et les bras et un peu d'alu pour le volant qui permet de remonter un bras en phase de pétrissage après avoir utilisé les 2 pour le frasage, le brassage. Que des paliers lisses avec des graisseurs, transmissions par chaîne, courroie plate, engrenages, vis sans fin. Celui-ci a un moteur électrique d'origine (refait) mais il pouvait être actionné directement par un moulin à eau ou vent.
C'est encore aujourd'hui ce qui se fait de mieux en pétrissage, c'est lent, ça n'échauffe pas la pâte, ça l'étire, l'aère et c'est beau à voir fonctionner si bien que l'on en voit maintenant dans les devantures des boulangeries de luxe pour attirer les clients. Avec cette mode, les prix sont devenus délirants.
Toujours la même histoire...
C'est en sçiant que Léonard . .