Restauration d'un Cap Corse en acajou

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pilotedebord
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Re: Restauration d'un Cap Corse en acajou

Message non lu par pilotedebord »

il faut bien mettre du butill dans les plis !
Oh que oui, c'est souvent par là que ça pose problème.

sinon, ta pose à blanc ne comprend pas la fibre, le tissu que l'on met par dessus (le drain il me semble), la résine.....

et il n'y aurait pas communication avec l'autre coté du support ?
c'est en faisant qu'on devient faisou
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pilotedebord
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Re: Restauration d'un Cap Corse en acajou

Message non lu par pilotedebord »

ClaudeG a écrit : le cp est il plus difficile à faire épouser la forme arrondie du bouchain qu'un lattage en massif?
Donc de la mise au point en perspective !!!
Dans les plis du CP il y en a qui travaillent en perpendiculaire du sens de pose donc sous contrainte contrairement au massif avec toutes les fibres dans le même sens.
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ClaudeG
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Re: Restauration d'un Cap Corse en acajou

Message non lu par ClaudeG »

Merci Troumad, merci Pilotedebord pour vos pertinentes remarques.

Effectivement la réussite est dans la meilleure étanchéité possible !!!
Bien entendu en situation de collage il y aura un tissu d'arrachage,un feutre de drainage et la bâche.
Le butill je ne vois pas ce que c'est ? est ce nom du joint d'étanchéité ?
Je vais réduire la largeur de lattage à 8cm et donner un peu plus d'angle pour épouser plus facilement la forme du bouchain.
L'autre coté du support (intérieur coque) a été imprégné afin de diminuer la porosité. Mais est ce suffisant ?
Je mettrai aussi au préalable de la résine à l'emplacement du joint afin de diminuer aussi la porosité.
Rajouter aussi une 2ème extraction serait effectivement un plus.
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pilotedebord
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Re: Restauration d'un Cap Corse en acajou

Message non lu par pilotedebord »

Claude[quote][/quote]G a écrit : Je mettrai aussi au préalable de la résine à l'emplacement du joint afin de diminuer aussi la porosité.
: euh !! tu peux détailler un peu plus ?
il y aura un tissu d'arrachage,un feutre de drainage et la bâche.
: oui, c'est bien ça, j'ai un peu oublié la méthode
Rajouter aussi une 2ème extraction serait effectivement un plus.
: oui, même si ce n'est pas indispensable théoriquement
Le butill je ne vois pas ce que c'est ? est ce nom du joint d'étanchéité ?
: oui
L'autre coté du support (intérieur coque) a été imprégné afin de diminuer la porosité. Mais est ce suffisant ?
ben, normalement, oui.
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ClaudeG
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Re: Restauration d'un Cap Corse en acajou

Message non lu par ClaudeG »

Bonjour,

En tenant compte de toutes les remarques le premier collage est réalisé.
Résultat satisfaisant , yapluca répéter l'opération une 10zaine de fois !!!!

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pilotedebord
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Re: Restauration d'un Cap Corse en acajou

Message non lu par pilotedebord »

:smt041 :smt041
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Re: Restauration d'un Cap Corse en acajou

Message non lu par JIBI »

Bonjour
JOOOOLI travail ...... quand je pense aux centaines d'agrafes évitées...ça vaut vraiment le coup de mettre au point une methode éfficace.
A la dizième session...t'auras un sacré "tour de main" :smt007 .....tu feras ça en 15 minutes :smt033 .....mais ta coque sera (alors) finie... :roll: :tchin:
Courage....plus que 9..... :smt086
:smt006 :smt006 :smt006
Souques Matelot .... , c'est loin l'Amérique !!
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mirmily
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Re: Restauration d'un Cap Corse en acajou

Message non lu par mirmily »

Excellent ! :smt023 Ca me rappelle de très bons souvenirs... et ma première construction.
ClaudeG
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Re: Restauration d'un Cap Corse en acajou

Message non lu par ClaudeG »

Bonjour,

Merci pour les encouragements , ça me va droit au coeur :smt003

JIBI : j'espère bien être au point avant la 10xième session :smt098

Préparation de la 2ème session .
Positionnement d'1 latte sur 2 et tablettage par trusquinage des intermédiaires :
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Coté technique pour le collage je n'ai finalement pas mis de feutre de drainage mais seulement un tissu d'arrachage.
Au 2ème collage je pense même ne pas en mettre, il y a juste un peu de résine qui remonte dans les joints.
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alien
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Re: Restauration d'un Cap Corse en acajou

Message non lu par alien »

Comme ça fait plaisir !
Dans les années 60 j'ai passé plusieurs mois de ma longue vie à construire des Cap Corse.
A l'époque on utilisait au début de la mélocol 306 (une colle urée formol qui commençait à sécher à peine étalée).
C'était la course contre la montre. Il fallait encoller une face avec la colle, l'autre avec le durcisseur, se précipiter pour agrafer et attendre le lendemain pour arracher les agrafes et se rendre compte que la moitié du pli était collé (assez facile, on passe la main dessus et ça sonne creux).
Après il y a eu la résorcine (Aérodux 195b). Ca allait mieux, avant on avait 50% de collages secs, on était descendu à 30%.
Un peu plus tard je me suis lancé dans la construction de "mon" bateau 25000 agrafes posées et arrachées une par une avec des collages très moyens. On ne connaissait pas l'astuce du feuillard à l'époque.

Encore plus tard, j'ai expérimenté le sous-vide dans la construction d'un cata de course en sandwich airex-époxy.

Le tissu de drainage sert à évacuer l'excédent de résine des tissus de la strate. Le tissu d'arrachage sert à s'épargner des heures de ponçage.

Donc effectivement il n'y a pas de réel besoin de l'un ni de l'autre pour du bois moulé.

L'important, c'est le timing : mettre sous vide avant que la résine ne commence à durcir.

Apparemment tu maîtrise donc tvtb.

On peut même se passer du joint "butyl" si la pompe est capable d'assurer qq fuites. Un vulgaire ruban adhésif d'emballage fait l'affaire.

Cela dépend de la pompe à vide. Si on peut maintenir 0,5bar pendant qq heures, c'est gagné.
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Re: Restauration d'un Cap Corse en acajou

Message non lu par JIBI »

Bonjour
Je ne connais rien au bois moulé sous vide.... :smt033 d’où quelques questions basiques qui sollicitent vos réponses.
>> 1 --- Le tissu de drainage se met-il en dessous ou en dessous du tissu d'arrachage ? .... soit
--- A= latte déjà posée encollée
--- B=latte a poser encollée
--- C=tissu de drainage
--- D=tissu d'arrachage
--- E=peau de plastique avec trou de succion pour la pompe a vide.
Si le tissu d'arrachage sert bien a obtenir une surface quasi-lisse (et a s'éviter des heures de ponçage.. :roll: :roll: )...le tissu de drainage doit être au dessus du tissu d'arrachage d’où -- de l’intérieur vers l’extérieur -- la séquence A+ B+D+C+E...j'ai bon là ?
>> 2 --- Dans ce cas, toute la colle bue par les deux tissus est perdue...c'est beaucoup ?
>> 3 --- Les tissus en question sont en quelle matière ?
>> 4 --- Puisque c'est la pompe a vide qui assure la pression...comment fait-on tenir en forme les lattes a poser (par définition ajustées, courbes et élastiques) encollées donc glissantes.... le temps de poser au dessus les tissus et la peau de la pompe a vide et le butyl/scotch-ki-va-autour ?...quelques agrafes provisoires ...des poids/liens/tourniquets.?
>> 5 --- La peau de plastique utilisée doit finir pleine de coulures de colle durcie...est-elle re-utilisable..après nettoyage ?
Merci pour vos réponses..
J’espère me coucher ce soir plus savant (=moins idiot) que ce matin :smt086 :smt005 (mais c'est pas sûr.... :twisted: )
:smt006 :smt006 :smt006
PS- Vous n'auriez pas un lien qui explique l'intégralité de l'opération par le menu ..... :idea:..Merci
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athanase
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Re: Restauration d'un Cap Corse en acajou

Message non lu par athanase »

Une belle technique (assez rare pour le souligner).
Bon courage pour la suite
:smt006
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Re: Restauration d'un Cap Corse en acajou

Message non lu par alien »

Le vide a de multiples utilisations.
On peut l'utiliser pour aspirer ou pour comprimer.
On peut aussi combiner les deux.

Quand on réalise des stratifiés, l'objectif est de ne pas inclure de bulles d'air et d'imprégner les tissus (verre, carbone, kevlar...). Dans un stratifié, l'important ce sont les fibres. La résine n'est là que pour assurer la cohésion des fibres entre elles. Il y a un optimum dans le rapport fibres/résine qui permet d'obtenir les meilleures caractéristiques mécaniques. Cet optimum correspond à la quantité de résine nécessaire et suffisante pour assurer l'enrobage et la liaison entre les fibres. Tout excès de résine diminue les caractéristiques du stratifié.
Avec le système vide+drainage on évacue les excédents de résine.
En surface, suivant la nature des tissus on aura toujours des irrégularités. Le tissu d'arrachage est là pour limiter ces irrégularités. La résine excédentaire passe à travers, il se plaque sur les tissus en limitant les creux et les bosses.

Avec le vide, on aspire l'air. Quand il n'y a plus d'air on peut aussi aspirer de la résine à condition d'avoir installé un réseau de points d'injection avec des tuyaux reliés à un bocal rempli de résine. On appelle ça l'infusion.
C'est la technique universellement employée pour construire des bateaux en polyester qui sortent des chaînes comme des petits pains.

Le vide pour les collages : le but est d'obtenir la mise en contact des pièces à coller. Traditionnellement on utilise des serre-joint voire des presses chauffantes. Quand on presse, la colle "chie" c'est par ce qu'il y en trop ou qu'on serre trop.
Quand on maîtrise bien la technique, on n'applique que la quantité de colle nécessaire et suffisante et on limite la dépression pour éviter de vider le joint.

Avec un vulgaire compresseur, on atteint facilement une dépression de 0,5bar soit 5 tonnes/m².
Avec un aspirateur de ménage on peut obtenir une pression suffisante pour un collage correct. Reste à savoir si il y survivra ?

Les bâches : on peut utiliser ce qu'on a sous la main.
Le vulgaire polyéthylène. Il fait des plis, n'est pas toujours étanche, peut être difficile à plaque sur des surfaces très galbées. Pas cher Difficile à réemployer.
Le nylon ( polyamide) : plus cher mais réutilisable x fois.

Pour faire du bois moulé ou des collages en général, il n'y a pas besoin de tissus de drainage et d'arrachage.
Si les lattes ont été bien ajustées, sans les forcer, une agrafe à chaque extrémité suffit.
Le peu de colle qui va baver est un signe de bonne santé!

Yapluka .... PONCER
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Re: Restauration d'un Cap Corse en acajou

Message non lu par ClaudeG »

Bonjour,

Merci Alien pour cette confirmation de la non nécessité du feutre et du tissu d'arrachage.
Si effectivement la technique du bois moulé reste la même l'utilisation de l'époxy et le collage sous vide en change nettement la mise en oeuvre.

Tentative de réponse à JIBI .
Tout d'abord bien séparer les 2 techniques que sont la pose d'un lattage et la pose d'un tissus de verre.

Pour la pose d'un tissu de verre :
En théorie car pas encore pratiqué.
D'ailleurs je ne pense pas pratiquer sous vide pour la pose d'un tissu.
Pour la pose d'un tissu le sous vide est un plus mais pas forcément nécessaire. Il apporte une meilleure qualité pour l'imprégnation et le dosage résine/tissu.
Pour ceci il faut donc "théoriquement" poser sur le tissu de verre imprégné :
1 un tissu d'arrachage qui laisse passé l’excédent de résine et évite effectivement de reponcer pour les nouvelles applications.
2 un feutre de drainage qui va absorber le surplus de résine
3 la bâche en polyéthylène dans laquelle on fixe la prise d'air qui sera raccordée via un tuyau à la pompe.
En fait la résine ne semble pas adhérer sur celle ci donc décollage sans soucis.
Pour réalisé l'étanchéité on mais un joint caoutchouteux (remplaçable par du ruban adhésif dixit Alien) tout autour de la zone de collage.

Pour la pose d'un lattage :
En pratique mais demande à être confirmé (à la 10ème session ça devrait le faire) :mrgreen:
Les lattes sont numérotées et repérées pour leur emplacement et donc déposées avant encollage.
Il suffit d'encoller la largeur d'une latte sur la coque (consistance mayonnaise pour la résine chargée), de poser la latte maintenue par quelques agrafes ou petits tasseaux bois cloués pour les endroits courbes demandant plus de pression.
Ensuite pose du joint d'étanchéité , mise en place de la bâche et en route pour le vide.

Je viens de m'apercevoir que Sieur Alien venait d'apporter à Sieur JIBI les réponses à ses questions matinales :smt006
Je laisse quand même mon post en espérant ne pas avoir dit trop de bêtises.
JIBI
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Re: Restauration d'un Cap Corse en acajou

Message non lu par JIBI »

Bonjour
Merci Sieur Alien et Sieur ClaudeG.....pour ces réponses détaillées et précises à mes questions...
Je classe illico vos deux posts dans....
--- l'armoire à grimoires intitulée "les-trucs-des-autres" ...
--- étagère "A-voir-et/ou-a-éssayer" ..
--- case "Éviter/limiter-le-ponçage"...... c'est la case la plus fournie de mon armoire-a-grimoires .... :smt033
Je ne connaissais en effet pour le collage des lattes que la technique du feuillard au travers duquel on pose les agrafes durant la prise de colle et qui permet de les enlever "en serie"....en tirant FORT sur ledit feuillard ...aka "la queue du Mickey"...aka " le serpent a plumes"...en laissant quand même une multitude de marques/trous ..la hantise des perfectionnistes-vernisseurs-luthiers. :smt086 :smt005 :smt086
Encore MERCI
:smt006 :smt006 :smt006
PS - Pour le collage sous vide d'un drapé de fibres de verre..la partie la plus ardue me parait être de trouver un moyen sûr d'assurer l’étanchéité a l'air du système.... :smt004 alors qu'une bonne spatule souple et l'aide (active) du sieur Galilée-toujours-vaillant me paraissent beaucoup plus simples à mettre en œuvre... :smt007
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