étroit mousquetaire

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donca
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Re: étroit mousquetaire

Message non lu par donca »

Sacré boulot toutes ces lattes. Même le rouf ?
Micka
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Re: étroit mousquetaire

Message non lu par to »

Félicitation pour la fin de la coque !
Maintenant les vignes, mais dès que l'avitaillement en liquide est terminé direction la mer :tchin:
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etroit
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Re: étroit mousquetaire

Message non lu par etroit »

donca a écrit :Sacré boulot toutes ces lattes. Même le rouf ?
Oui, même le dessus du roof, alternance red cedar, epicea.
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Achimogata
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Re: étroit mousquetaire

Message non lu par Achimogata »

Bonjour,

Ce n'est pas pour parler spécifiquement de l’Étroit Mousquetaire que j'interviens, mais ça reste dans l'esprit de certains posts. Dans un fil il y a longtemps de cela, j'avais posé cette question de construire en lattes pour une carène à bouchains. Du strip-planking de départ, Wedell m'avait orienté sur les lattes collées/clouées car je parlais de construire sur charpente, comme J.P. Villenave le préconise pour le CP (ce qui pour des lattes supprime la nécessité de stratifier l'intérieur).

Depuis longtemps, en acier ou en alu, il se construit des carènes en forme et à bouchains. C'est un choix économique mais aussi esthétique qui est fait (sachant qu'il y a un choix esthétique qui permet de faire des économies !).
Pour le bois, c'est un peu différent. Hormis les carènes du type Frégate ou Cap Corse, en contreplaqué en forme selon le principe du type bois moulé, le CP ne se prête qu'à la construction à bouchains (ou à clins). Dans ce cas, le choix du matériau conditionne le type de la carène. Mais quand on raisonne dans l'autre sens, c'est à dire qu'on choisit d'abord la forme parce qu'on choisit tel ou tel bateau plutôt que le seul coût, le problème peut se poser différemment.

Premièrement, je ne trouve pas que dans l'absolu une carène en forme soit plus belle qu'une carène à bouchains. Une carène est belle ou moins belle voire moche indépendamment de son type. Quand je regarde le Gorfou ou l'enfant perdu de P. Balta, je ne saurais affirmer que les versions en forme sont plus belles que les versions à bouchains. C'est donc de ce point de vue une question de goût.

Deuxièmement, si donc on choisit par goût la carène à bouchains, on peut se poser ensuite la question du comment. Le bois massif convient (plates, guépard, sharpies traditionnels, etc.) si le bateau doit rester à l'eau. Par contre si le bateau doit souvent être au sec, il faut se tourner vers le CP ou une solution faisant que le bois ne reprenne pas d'eau, ne gonfle pas, ne sèche pas, etc.. Dans ce cas, pourquoi ne pas envisager la construction en lattes carrées collées/clouées, voire en lames de plus grande largeur (massives ou contrecollées), le tout avec une stratification extérieure (oui il faut au moins pour ça de l'époxy) ? Tout dépend également de la conception d'origine, prévue ou non pour ce type de construction. Je dois dire que je n'ai pas fait de comparatif de coût ni de temps de construction. C'est d'autant plus à prendre en compte que la taille du bateau augmente, mais à priori ce type de construction pour une carène à bouchains ne me choque pas.

Il faudrait qu’Étroit puisse nous dire ce qu'il pense au final de la solution qu'il a adoptée. Quel temps passé par rapport à du CP, quel comparatif de coût en matériaux, etc..
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Gwengolo
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Re: étroit mousquetaire

Message non lu par Gwengolo »

Achimogata a écrit :le tout avec une stratification extérieure
Juste une petite remarque : si la stratification extérieure est surement importante, une très bonne protection de l'intérieur du bordé l'est tout autant.
Dans les années 70, on ne comptait plus les bateaux en bois d'arbre qui avaient pourri à cause d'une stratification extérieure qui avait emprisonné l'eau douce entre le bordé et cette stratification...
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etroit
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Re: étroit mousquetaire

Message non lu par etroit »

Achimogata a écrit :Bonjour,


Il faudrait qu’Étroit puisse nous dire ce qu'il pense au final de la solution qu'il a adoptée. Quel temps passé par rapport à du CP, quel comparatif de coût en matériaux, etc..
En fait , je n'en sais rien. Je n'y connais rien à la construction en cp, donc!
Mes modestes expériences c'est plutôt la construction d'un trismus il y a déjà bien longtemps, plus quelques bricolages depuis de ci de là sur mes bateaux successifs.
Néanmoins c'est évident que la rationalité va vers une construction en cp pour ce bateau, il est fait pour.
finalement c'est plutôt la conjonction de plein de choses qui guident mes choix: j'aime bien ce bateau, j'ai un peu de temps et de sous, je le fais. Peu à peu, je m'achète des vieilles machines à bois, donc j'essaie de m'en servir. Ma toupie, c'est une Panhard et Levassor, quelle année? Etc Etc. C'est complétement irrationnel, inutile, mais pas futile.
En fait mes vraies questions, c'est bien sur le bateau, je l'ai essayé, celui de Gilles, eh ben c'est pas simple, pas facile à faire marcher, mais je le trouve beau.
Après tout c'était bien l'objet initial de ce fil, l'Etroit mousquetaire.
toph
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Re: étroit mousquetaire

Message non lu par toph »

la panhard levassor ça me rappelle mon apprentissage, juste une fraise a feuillure, tout le reste au fer (c est encore ce que je fais avec ma toupie en bois fabriquée pendant la guerre :smt033 )

:tchin: :tchin:
etroit
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Re: étroit mousquetaire

Message non lu par etroit »

toph a écrit :la panhard levassor ça me rappelle mon apprentissage, juste une fraise a feuillure, tout le reste au fer (c est encore ce que je fais avec ma toupie en bois fabriquée pendant la guerre :smt033 )

:tchin: :tchin:
Du coup, comme dit mon fils, c'est quelle année ces machines? Entre les deux guerres?
Si vous avez de la doc d'époque!
etroit
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Re: étroit mousquetaire

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la chose!
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Re: étroit mousquetaire

Message non lu par wedell »

Je vois que tu changes souvent le filtre à huile sur ta toupie.
C'est bien, elle te fera longtemps.
Le bois, c'est comme du contreplaqué massif en plus beau.
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Re: étroit mousquetaire

Message non lu par hotelgolf »

bonsoir

où en es tu de cette construction ?
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Re: étroit mousquetaire

Message non lu par etroit »

Bonjour HG
J'ai toujours du plaisir à voir la bouille de ton chien, içi ou ailleurs.
Pour l'étroit, ben, je l'ai promené dans la campagne, on verra aux heures chaudes pour la suite, il va bien falloir poser les puits de quilles et stratifier le pont, mais bon, y'a le temps, et puis, souvent je choisis de faire un tour sur l'eau, aux mêmes heures chaudes, avec le chien Fafa, dernier de la lignée!
Je ne suis pas trop persuadé de mes choix, relativement à l'étroit, non pas sur les matériaux et techniques, mais plutôt sur l' engin lui même, que j'ai essayé et qui me paraît plus complexe, comme dit plus haut, que l'apparente simplicité du concept. Donc je traîne, je traîne...
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Re: étroit mousquetaire

Message non lu par to »

Bonsoir etroit,

peux-tu développer ton analyse de l'étroit mousquetaire ? C'est un concept que je trouve très intéressant, je suis curieux de ton analyse après navigation dessus. Que lui reproches-tu :?: Points forts, points faibles ?

Bon courage pour la fin de la construction, la coque est une partie rapide à terminer, par contre toute la suite s'éternise... Faut tenir dans la durée :tchin:
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Re: étroit mousquetaire

Message non lu par etroit »

Je vais essayer:
Pour rappel, l'étroit est grée comme pas mal de productions de Gilles, avec une misaine et un tape-cul. La misaine est la voile la plus grande. La réduction se fait par enroulement de la voile sur le mat. Les deux mats sont fait en deux parties emboitables (pour le transport) en tube carbone industriels, diam 100 et 80, en ce qui me concerne.

J'ai eu l'occasion de naviguer une journée avec Louis, constructeur d'un petit tri avec un gréement type Montaubin que lui avait dessiné Gilles,
J'ai navigué une semaine avec le bateau de Gilles Montaubin, autour de La Rochelle.

J'en ai tiré quelques conclusions, interrogations, en vrac:
1: le matage: les tubes carbone sont vraiment très légers, au départ, mais assemblés, accastillés, ça commence à faire de sacrées perches, qu'il faut lever et enquiller dans le puits. Sur le bateau de Louis, on fait ça très facilement, avec les voiles endraillées dessus, mais le bateau est petit et léger, les tubes moins échantillonnés, etc C'est là une limite pratique pour un bateau que je voulais le plus "autonome" possible.
2: Les voiles: deux options,
soit un fourreau cousu qui s'enfile sur le mat, avant de mater il faut les gréer, pas si simple, et du coup, c'est plus lourd, et la voile reste sur le mat, roulée, quand le bateau ne navigue pas. Problèmes d'UV, que faire? On met une bande anti uv, c'est plus lourd et ça n'améliore pas l’aérodynamisme de la voile. On peut prévoir une 2eme drisse, et envoyer un fourreau de protection, il en faut deux, à l'usage (vu sur un rando à Concarneau), la drisse coince ça marche pas bien.
soit un zip sur tout le guindant et une drisse, c'est le choix de Gilles sur son bateau, encore du poids et la forme, bof!
3: l'enroulement
Le système de Gilles est très simple, des bagues en ertalon, ça tourne, mais il faut tirer dessus! On peut améliorer ça, voir le fil sur le Musard plus haut, mais l'usine à gaz se développe!
4: sur l'eau
au près ras, mais dès qu'on abat, comment faire porter les voiles. Aie! Gilles utilise deux livardes, ça marche, c'est simple et léger, mais pour réduire, il faut les enlever, pour virer, itou! De plus, les livardes sont trop longues quand on réduit, on s'en sort, mais.. La simplicité n'est pas forcément au rendez vous, quand tu tires des bords sous le pont de l'ile de Ré.
Louis a remplacé une des livarde par un wishbone, amovible, qui s'ouvre en deux pour le gréer, pas simple à l'usage.
Il paraît que Pierre Louis L. (atelier du marin) a mis au point une livarde "télescopique"?
La solution de Musard (voir fil) paraît séduisante, sorte de bôme à fourche, ça veut dire: une bosse réglable pour le point d'écoute, un palan d'écoute? Ça impose une misaine sans recouvrement, non? de moins en moins simple.
5 les incidences
sur les aménagements. Pour avoir un plan de voilure bien équilibré, suivant le plan adopté (dérive, quille centrale relevable, deux quilles relevables), en ce qui me concerne, il faut avancer le mat du tape cul dans la cabine, et comme le mat doit être dans l'axe (c'est bête, ça!) j'ai donc une double descente. Pas si simple, mais bon. Les problèmes de structure sont bien résolus par Gilles, par contre, il a l'habitude, mais c'est plus compliqué qu'une épontille.

Voilà mes quelques réflexions. Le concept a été utilisé sur plein de bateaux, jusqu'à dix mètres, mais je crois qu'il est mieux adapté à un petit bateau léger (rando, lili) avec un programme de nav à la journée, mise à l'eau rapide, etc..

Tous échanges bienvenus, il est rare de pouvoir en parler!
PS j'aime toujours beaucoup l'esthétique de ce bateau, surtout dans la version de Gilles.
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Gwengolo
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Re: étroit mousquetaire

Message non lu par Gwengolo »

Merci pour ce retour d'expérience.
etroit a écrit :l'enroulement, ça tourne, mais il faut tirer dessus!
J'avais voulu gréer un de mes voile-aviron (celui de mon avatar) avec des voiles à enrouleur style Gilles Montaubin.
J'avais fait fabriquer ces fameuses bagues.
Mais j'ai renoncé à ce gréement pour cause de frottements important (comme tu le dis toi-même).
Cela dit, il y des gros bateaux qui utilisent ce concept, sans problème apparement : le "Tulipia" de chez Ocqueteau et un bateau gréé en cat-boat d'un chantier de Concarneau (le nom m'échappe). Deux bateau de 6,50 m.
Ces bagues peuvent peut-être être améliorées sans compliquer la manœuvre (en compliquant uniquement à l'atelier, genre roulement à billes)...

Une alternative (peut-être) à ce gréement : sur son "Misainier 6.10" premier du nom, Gilles avait un gréement de misaine au tiers classique, avec tape-cul.
Ça marche bien aussi, et avec le système à la Michael Storer, on peut hisser, affaler, prendre les ris (si on a une bôme) à partir du cockpit.
C'est ce que j'ai installé sur mon "gros" voile-aviron (3,60 m, mais 200 kg :wink:) et j'en suis très content.
Marin de marée basse.
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