Pour ne pas polluer un autre post......
Moi j'avais comme info que les grandes oreilles et autres rongeurs n'étaient pas appréciés à bord au temps de la marine à voile et du transport de marchandises amarrées à fond de coque par des cordages.
Ces cordages, rongés jusqu'à la rupture, ne faisant plus leur office, les cargaisons vivaient leur vie comme elles le voulaient et se matossaient toutes seules.
Ce qui, dans le mauvais temps n'aidait pas à conserver la stabilité du navire, pouvant aller jusqu'au chavirage.
A bord, les grandes oreilles sont autorisés pour peu qu'il soit en petits morceaux dans une boite ou en civet.
Grandes oreilles à bord
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- pilotedebord
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Grandes oreilles à bord
c'est en faisant qu'on devient faisou
Re: Grandes oreilles à bord
Au début était la superstition : on ne prononce pas le mot "l...n" à bord des bateaux. Point barre.
Y'avait pas à discuter.
Mais, dans la deuxième moitié du XXème siècle, les "rationalistes" se sont dit : "Il y a une base concrète à chaque légende ou superstition. Il faut trouver laquelle pour celle du l...n à bord des bateaux.
Ils ont donc remarqué qu'on embarquait des l...ns vivants à bord des bateaux pour avoir de la nourriture fraîche, lors des longues traversées (vous l'avez signalé).
Ils ont aussi remarqué que le l...n est un rongeur et que certaines personnes avaient été privées de téléphone, car leur lapin nain avait grignoté les fils.
On tenait donc là l'explication de la superstition : le l...n pouvait provoquer le naufrage du bateau (vous en avez parlé. Moi j'avais lu : en rongeant les drosses du gouvernail).
C'était bon, on avait trouvé l'origine du problème.
On pouvait continuer à sermonner le terrien (rougissant de honte) qui avait osé prononcer le mot fatidique.
Mais, à la fin du XXème siècle, des spécialistes de la vie animale se sont eux aussi intéressés au problème.
Et ils savaient que le l...n, s'il ne craint pas le froid,... ne supporte pas l'humidité!!!
La preuve en était dans les clapiers de nos grand-parents, toujours dos aux vents dominants, avec des abreuvoir lourds pour qu'ils ne soient pas renversés par l'animal et souille la paille, où on surveillait très régulièrement l'état de ladite paille afin de toujours tenir l'animal au sec.
Un l...n enfui n'aurait pas tenu 24 heures dans l'humidité du fond de coque.
Par contre, il y avait bien à bord des bateaux, des rongeurs autrement plus dangereux pour les cordages : les rats...
Le cas de bateaux ayant fait naufrage à cause d'un déplacement de la cargaison, d'une impossibilité d'utiliser des cordages et voiles de rechange, d'une rupture du gouvernail, a surement existé.
Mais pas à cause d'un l...n évadé.
Alors ? Retour à la case départ. On en sait pas plus.
Pause.
Y'avait pas à discuter.
Mais, dans la deuxième moitié du XXème siècle, les "rationalistes" se sont dit : "Il y a une base concrète à chaque légende ou superstition. Il faut trouver laquelle pour celle du l...n à bord des bateaux.
Ils ont donc remarqué qu'on embarquait des l...ns vivants à bord des bateaux pour avoir de la nourriture fraîche, lors des longues traversées (vous l'avez signalé).
Ils ont aussi remarqué que le l...n est un rongeur et que certaines personnes avaient été privées de téléphone, car leur lapin nain avait grignoté les fils.
On tenait donc là l'explication de la superstition : le l...n pouvait provoquer le naufrage du bateau (vous en avez parlé. Moi j'avais lu : en rongeant les drosses du gouvernail).
C'était bon, on avait trouvé l'origine du problème.
On pouvait continuer à sermonner le terrien (rougissant de honte) qui avait osé prononcer le mot fatidique.
Mais, à la fin du XXème siècle, des spécialistes de la vie animale se sont eux aussi intéressés au problème.
Et ils savaient que le l...n, s'il ne craint pas le froid,... ne supporte pas l'humidité!!!
La preuve en était dans les clapiers de nos grand-parents, toujours dos aux vents dominants, avec des abreuvoir lourds pour qu'ils ne soient pas renversés par l'animal et souille la paille, où on surveillait très régulièrement l'état de ladite paille afin de toujours tenir l'animal au sec.
Un l...n enfui n'aurait pas tenu 24 heures dans l'humidité du fond de coque.
Par contre, il y avait bien à bord des bateaux, des rongeurs autrement plus dangereux pour les cordages : les rats...
Le cas de bateaux ayant fait naufrage à cause d'un déplacement de la cargaison, d'une impossibilité d'utiliser des cordages et voiles de rechange, d'une rupture du gouvernail, a surement existé.
Mais pas à cause d'un l...n évadé.
Alors ? Retour à la case départ. On en sait pas plus.
Pause.
Dernière modification par Gwengolo le 07 juil. 2021 22:29, modifié 2 fois.
Marin de marée basse.
Re: Grandes oreilles à bord
La suite.
Pour enfoncer le clou, les historiens ont indiqué que : "jusqu'au XIXème siècle, cet animal ne posait pas de problème particulier sur les bateaux."
Il fallait donc chercher ailleurs.
Les scientifiques qui ont fait des recherches sur les légendes et superstitions ont maintenant la conviction que, contrairement aux "rationalistes" du passé, il faut voir le côté symbolique de ces légendes et superstitions.
Pratiquement toutes les légendes et superstitions ont donc été créées et ont perduré pour leur côté symbolique.
Ils sont donc retournés au désamour l...n-bateau.
Quelle est la symbolique du l...n ???
Pour utiliser un terme religieux : la fornication à tout va (les lecteurs de "Playboy" ne me contrediront pas).
Le début du XIXème, c'est la fin des utopies révolutionnaires et l'avènement de Napoléon.
Napoléon va remettre de l'ordre dans ce "bazar" révolutionnaire :
- les hommes doivent se concentrer sur le nouveau but de leur vie : obéir aux ordres, se sacrifier pour la patrie et la gloire de l'Empereur.
Rien ne doit les détourner des objectifs fixés par l'Empereur.
Si on vit une amourette, si on pense à celle restée au pays, on sera faible et on hésitera au sacrifice suprême.
- les femmes doivent fermer leurs salons qui, dès le Siècle des Lumières, leur permettaient de philosopher, de s'ouvrir au monde, bref de s'émanciper.
Napoléon a d'autres objectifs pour elles : rentrer chez elles pour tenir la maison et, surtout, engendrer les futurs soldats des guerres nécessaires pour conquérir le monde.
En résumé :
- il ne faut rien à bord, qui puisse rappeler qu'il existe à terre, des compagnies plus agréables que les boulets de canon.
- pas de l...ns fornicateurs "Ca porte malheur sur un bateau !"
- pas de femmes "Ca porte malheur sur un bateau !"
Cette superstition a-t-elle encore lieu d'être, à un époque où Florence Arthaud (une femme) a gagné la Routhe du Rhum sans que son bateau ne coule à pic.
A une époque où la nation s'émeut (avec raison je trouve) de la mort de quelques soldats en Afrique.
Bof.
A chacun de voir.
C'est pourquoi le mot "l...n" n'est jamais écrit en entier dans ce petit laïus.
Fin de l'exposé.
Pour enfoncer le clou, les historiens ont indiqué que : "jusqu'au XIXème siècle, cet animal ne posait pas de problème particulier sur les bateaux."
Il fallait donc chercher ailleurs.
Les scientifiques qui ont fait des recherches sur les légendes et superstitions ont maintenant la conviction que, contrairement aux "rationalistes" du passé, il faut voir le côté symbolique de ces légendes et superstitions.
Pratiquement toutes les légendes et superstitions ont donc été créées et ont perduré pour leur côté symbolique.
Ils sont donc retournés au désamour l...n-bateau.
Quelle est la symbolique du l...n ???
Pour utiliser un terme religieux : la fornication à tout va (les lecteurs de "Playboy" ne me contrediront pas).
Le début du XIXème, c'est la fin des utopies révolutionnaires et l'avènement de Napoléon.
Napoléon va remettre de l'ordre dans ce "bazar" révolutionnaire :
- les hommes doivent se concentrer sur le nouveau but de leur vie : obéir aux ordres, se sacrifier pour la patrie et la gloire de l'Empereur.
Rien ne doit les détourner des objectifs fixés par l'Empereur.
Si on vit une amourette, si on pense à celle restée au pays, on sera faible et on hésitera au sacrifice suprême.
- les femmes doivent fermer leurs salons qui, dès le Siècle des Lumières, leur permettaient de philosopher, de s'ouvrir au monde, bref de s'émanciper.
Napoléon a d'autres objectifs pour elles : rentrer chez elles pour tenir la maison et, surtout, engendrer les futurs soldats des guerres nécessaires pour conquérir le monde.
En résumé :
- il ne faut rien à bord, qui puisse rappeler qu'il existe à terre, des compagnies plus agréables que les boulets de canon.
- pas de l...ns fornicateurs "Ca porte malheur sur un bateau !"
- pas de femmes "Ca porte malheur sur un bateau !"
Cette superstition a-t-elle encore lieu d'être, à un époque où Florence Arthaud (une femme) a gagné la Routhe du Rhum sans que son bateau ne coule à pic.
A une époque où la nation s'émeut (avec raison je trouve) de la mort de quelques soldats en Afrique.
Bof.
A chacun de voir.
C'est pourquoi le mot "l...n" n'est jamais écrit en entier dans ce petit laïus.
Fin de l'exposé.
Marin de marée basse.
- wedell
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Re: Grandes oreilles à bord
Ben moi, j'aime le lapin. En civet, en pâté, en gigolettes, mariné, grillé...Mais il n'y a pas que la bouffe, c'est aussi un doux compagnon capable d'amitié et il a son petit caractère: J'ai vu un jour une mère lapine flanquer une dérouillée à un chat qui avait eu l'idée de renifler d'un peu près ses lapereaux.. De quoi reconsidérer les forces en présence
Le bois, c'est comme du contreplaqué massif en plus beau.
- Marmotte
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Re: Grandes oreilles à bord
et moi je n'aime pas qu'on me pose un l....n sur mon bateau ou ailleurs