Un sujet qui devrait laisser les méditerranéens totalement indifférents (sauf Costa Croisière, bien sûr).
Sur un autre fil,( mon projet : Djebel Amour, de jyb) jyb nous faisait part de son intérêt pour le biquille. Lossamouil nous montrait de son côté, la mésaventure d'un RM...
Lossamouil a écrit :
N'importe quel bateau, biquille ou non, se trouverait là en mauvaise posture.
On peut penser que l'échouage dans un tel endroit est totalement involontaire (quoique la présence d'un pavillon italien sous un pavillon breton à tribord puisse faire douter du bon sens du skipper( un fil sur l'étiquette navale ?)).
Quelle est votre expérience en matière d'échouage volontaire ou non ?
Quels appendices vous paraissent les mieux adaptés à vos bateaux et à votre programme ?
Ma seule réponse immédiate à la vue de cette photo est de prendre l'habitude de sonder ( à main) des DEUX cotés du bateau avant l'échouage, si on ne connait pas parfaitement la zone concernée.
Quand aux capacités réelles d'échouage des biquilles modernes, je ne suis pas du tout convaincu.
Un Westerly, un Biloup,un Mirage Anglais, oui sans problème.
Mais les nouveaux bateaux ne me donnent qu'une image commerciale de leur version biquille.
Le gain en tirant d'eau n'est pas flagrant, la construction est plus chère du fait du doublage des varangues ( Bd et Tb).
Je ne laisserais jamais un bateau de ce type s'échouer sans ma présence à bord, l'ensemble parait bien trop fragile.
Par contre, un bon vieux quille longue, bien béquillé, ne pose pas de problème majeur.
C'est d'ailleurs la solution adoptée dans mon port à échouage.
Par contre, de crainte de dégâts l'hiver, nous préférons dé-béquiller les canots et les laisser s'échouer sur le flanc, à l'ancienne.
j aurais pu avoir une place en échouage dans l embouchure de l orne, mais 3 raisons m on fait renoncer: d abord le prix, guère moins cher qu au bassin de plaisance a flots, la contrainte des marées, et aussi le fait que le bateau soit porté puis reposé sans arrêt, je me dis que ça doit bien lui travailler la carcasse non ?
et pendant que j y suis c est quoi l intérêt des béquilles quand le bateau est sur quille longue ( a part le fait que rien ne se casse la gueule)
toph a écrit :et pendant que j y suis c est quoi l intérêt des béquilles quand le bateau est sur quille longue ( a part le fait que rien ne se casse la gueule)
Et bien justement, rien ne se casse la gueule
Plus sérieux, le bateau posé sur son saumon de quille a une meilleure répartition des efforts.
De plus, généralement ils sont Konçus pour.
De le laisser sur le flanc en permanence fatigue la structure du bouchain.
Sans compter le risque de poinçonnement si le bateau se pose sur une tête de caillou, une chaîne mère, ou un organeau de corps mort.
Sur le flanc, le bateau présente un risque de se remplir à la montante dans certaines conditions de mer ( vagues non prévues) et canot échoué dans le mauvais sens, cockpit ouvert sur les vagues.
Pour finir, c'est plus facile de vivre à bord d'un bateau bien droit que de marcher sur les cloisons
J'oubliais, quand au prix, c'est 78 Roros/an à l'échouage par chez moi, et de plus il est sous mes fenêtres.
A flot, sur corps mort c'est mini 250-300 Brouzoufs pour un 20-22 pieds.
Padélis-Célakélos a écrit :J'oubliais, quand au prix, c'est 78 Roros/an à l'échouage par chez moi, et de plus il est sous mes fenêtres.
A flot, sur corps mort c'est mini 250-300 Brouzoufs pour un 20-22 pieds.
bin dit donc , c est vraiment pas cher par chez toi ; effectivement posé sur le flanc ça doit pas arranger, pourtant on en voit quand meme
En éditant la photo du RM en mauvaise posture, mon intention première était effectivement de signaler à jyb, de façon quelque peu cocasse, que le biquille ne résout pas tous les problèmes...
Je dirais que le biquille est à l'échouage ce que le catamaran est à la navigation : tant qu'on reste dans le domaine d'application, c'est super (échouage bien horizontal, navigation sans gite). Par contre, dès qu'on franchit une limite qu'il est très difficile d'évaluer en temps réel, forcément dans des conditions désagréables, on peut vite atteindre un point de non-retour, qui se solde... par la photo postée à l'échouage, et le chavirage pour le cata...
Ne pas oublier qu'un bateau est d'abord conçu pour flotter, ensuite pour naviguer.
Il s'ensuit qu'un bateau s'abime au port à ne rien faire, sauf vieillir. Et que l'échouage est encore pire que l’amarrage à flot...
Avec notre voilier (années 1970), nous n'avons échoué qu'une fois. C'était dans la vase, sur la Sèvre Niortaise, car nous avions loupé l'heure pour franchir les écluses menant à Marans.
Ce bateau, dessiné par Eugène Cornu, était spécifiquement conçu pour échouer, sur le flanc : les bordés B et T, qui étaient sensés porter, faisaient le double de largeur.
Pour notre bateau, Cornu était contre les béquilles : quand l'une s'enfonce, et que le bateau se couche quand même, la béquille arrache tout, comme un énorme pied-de-biche...
Maintenant, il est vrai qu'un échouage à 60° de gite est assez inconfortable... Et ce qui est très stressant, c'est de sentir le bateau cogner au moment où il commence à porter sur le fond, ou à se relever, avec toute la mâture qui tremble de partout...
Au temps pour moi en ce qui concerne le pavillon celtique. Je ne connaissais pas cette version.
Car il s'agit bien de pavillon et non de drapeau qui est un terme de biffin.
mirmily a écrit :Car il s'agit bien de pavillon et non de drapeau qui est un terme de biffin
En effet Mirmily, un drapeau est réservé à la Biff'.
Autrement, un drapeau est aussi un lange pour bébé.
Et du fait que dans la Marine nous évitons d'envoyer notre lessive sur la plus haute vergue, nous préférons envoyer le Pavillon, ou les couleurs dans la Royale
Lossamouil a écrit :Ce bateau, dessiné par Eugène Cornu, était spécifiquement conçu pour échouer, sur le flanc : les bordés B et T, qui étaient sensés porter, faisaient le double de largeur.
En effet ce bordé, qui se nomme de mémoire la virure de bouchain est une sorte de patin d'usure pour que le canot s'échoue sans risque.
Il est de plus forte section et généralement réalisé en bois plus dur, genre chêne.
Alors disons qu'il s'agit d'un pavillon, constituté des drapeaux des différentes nations celtiques.
Car, lorsque ce même bout de chiffon est fixé à l'antenne d'un camping-car...